Khalfa Makhlouf zohar

Rabbi Makhlouf Kalfa רבי מכלוף כלפה

Michael Sebban

L’univers du Zohar est peuplé de personnages exceptionnels et hors du commun et souvent méconnus. C’est dans une synagogue de Safed, où les fidèles prient à l’aube que j’ai découvert, il ya plusieurs années, le livre posthume de Rabbi Makhlouf Kalfa, un commentaire sur le Zohar concis et profond écrit par un homme humble et discret.


Rabbi Makhlouf Kalfa est né en 1916 (תרע׳׳ו) dans le Sahara Algérien à 500 km au sud-est d’Alger dans la région du Souf, dans un endroit nommé El Oued Souf. où une communauté juive vivait dans cette région depuis plusieurs siècles. Il est venu du Sahara en Israël en 1950 (תש׳׳י) et s’est installé au Moshav Tlamim dans le Negev jusqu’à sa mort le 19 Juin 1988 (ד׳ תמוז תשמ׳׳ח). Ce n’est qu’après sa mort que ses deux fils, Yoel et Avner, ont fait publié les notes qui étaient en marge de son exemplaire du Zohar sous le Titre Le Verger du RaMaKh פרדס להרמ׳׳ך (initiales de Rabbi Makhlouf Kalfa). J’ai eu l’honneur de recevoir quelques exemplaires de ce livre des mains de son fils Yoel, qu’il en soit remercié et béni.


Rabbi Makhlouf Kalfa Zohar רבי מכלוף כלפה

Notes Manuscrites de Rabbi Makhlouf Kalfa sur son exemplaire du Zohar


Au vu des témoignages figurant en introduction du livre, ce n’est que lors des derniers mois précédant sa mort accidentelle que Rabbi Makhlouf Kalfa fut reconnu pour son érudition dans le Zohar mais aussi pour de nombreux faits accomplis. Il fut toute sa vie, loin de toute fonction religieuse ou rabbinique, vivant et travaillant simplement. Il existe très peu de commentaires contemporains sur le texte du Zohar mais celui de Rabbi Makhlouf Kalfa a l’immense mérite d’être clair, concis et très profond, à l’image de son auteur.

“Que mon maître passe devant son serviteur. Et moi, je conduirai à ma lenteur au pied de l’oeuvre qui est devant moi et au pied des enfants, jusqu’à que je vienne chez mon maître à Séîr”

(Genèse  33, 14)

Cette phrase prononcée par Jacob après sa confrontation avec Ésaü marque la séparation des deux frères et la promesse d’une rencontre future. Le Zohar y décèle un évènement messianique. Rabbi Makhlouf Kalfa écrit à ce propos dans son commentaire.

“Dans mon rêve j’ai demandé au Roi Messie ; quand viendras-tu ? Il m’a répondu “Et moi je conduirai à ma lenteur au pied de l’oeuvre qui est devant moi et au pied des enfants”. Cette réponse me fut donnée en présence du prophète Élie, de mémoire bénie”

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